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Domaine Lapierre

le Domaine Marcel Lapierre

Lieu de « large soif » pour ceux qui recherchent des vins libérés de cosmétiques, le Domaine Lapierre cultive ses vignes en agriculture biologique et conduit ses fermentations sans intrants. La création du domaine date de 1909. Il s’étend aujourd’hui sur 18 hectares plantés de gamay noir à jus blanc, en appellation Morgon principalement et en Beaujolais sur quelques parcelles.
Pour nous, l’excellence passe par quatre éléments primordiaux : l’humain, le sol, le climat et le cépage.

1950

En 1950, nait le troisième enfant du couple, leur premier garçon, Marcel Lapierre. En 1958-59, Camille commence à mettre lui-même du vin en bouteille pour les étiqueter sous son nom ; une autre idée avant-gardiste ! Puis, il achète ses premières vignes en 1960 et agrandit l’exploitation jusqu’à 7 hectares…

1973

En 1973, Marcel reprend l’exploitation. Huit ans plus tard, sous l’impulsion de Jules Chauvet, chercheur et vinificateur reconnu, Marcel décide de vinifier sans SO2. Il rencontre Marie pendant la campagne vendanges de 1980. La passion et l’intégrité de celle qui deviendra son épouse le charment instantanément ! Marie commence à travailler avec lui dès 1982. Elle aide Marcel sans relâche à développer une clientèle compatible avec leur vision de la viticulture et de la vinification en plus de superviser chaque année les vendanges et de préparer les commandes au besoin.

L’Humain

Au début du siècle (en 1909), Michel Lapierre, un cultivateur de la région du Beaujolais, vient s’installer à Villié-Morgon avec sa femme Annette et évolue comme maître de chai au Domaine Les Chênes (lieu de notre actuel cuvage). Deux ans après son arrivée, en 1911, nait leur petit garçon Camille. Cet enfant est le troisième de la famille, mais le premier à voir le jour à Villié-Morgon.

À 14 ans seulement, Camille Lapierre (le père de Marcel) commence à travailler dans les vignes, en métayage, avec son père et sa mère. Ils ont toujours labouré les sols. Tout se fait manuellement ou à cheval. Son père meurt en 1930. En 1941, il se marie avec Lucienne Mathieu. Le vin qu’il élabore part entièrement à la cave coopérative de Fleurie, mais Camille cherche ardemment à développer la vente directe en fûts, à des bistrots de Lyon et de Macon… C’était déjà très visionnaire pour l’époque !

Pendant plus de trois décennies,
Marcel Lapierre impose sa conviction, singulière pour l’époque. En s’appuyant sur une compréhension de la microbiologie du sol, du végétal et du vin, il œuvre tel un pionnier. Il s’est éteint en octobre 2010.

En 1973, fort d'une clientèle forgée par son père, avec laquelle le domaine travail encore aujourd'hui, Marcel Lapierre reprend l'exploitation qui compte alors sept hectares. C'est à partir de 1981, sous l'impulsion de Jules Chauvet, chercheur connu et reconnu dans les Universités de Californie, que Marcel Lapierre décide de vinifier sans SO2 ni levurage et de cultiver ses vignes en Biodynamie : sans engrais chimiques, ni désherbants. Aujourd'hui malgré sa disparition, l'énergie du domaine reste intacte. Marcel Lapierre aura imposé depuis trois décennies une idée singulière du vin, fondée sur une compréhension nouvelle de la microbiologie du sol et du végétal.

2004 Mathieu
Lapierre

En 2004 pour Mathieu Lapierre, puis en 2013
pour Camille Lapierre, les enfants de Marcel
reprennent le domaine familial.
Depuis, ils œuvrent avec la même
sensibilité et avec le même engagement que leurs
prédécesseurs face aux produits et à leurs clients.

Avant de se former en viticulture-œnologie à
l’école et aux côtés de Marcel, Mathieu
a suivi un cursus professionnel et
académique en gastronomie.
Il est aussi passionné d’histoire, de chimie/physique
et d’archéologie. Cette mosaïque peu commune fait
de lui un viticulteur unique, habile et compétent.

2013 Camille
Lapierre

Après avoir sillonné le monde en
travaillant dans différentes structures
viti-vinicoles, Camille est venue
rejoindre son frère au domaine. Elle
est engagée dans la région et défend
plusieurs causes sociales et
environnementales. Pourtant, c’est au
cuvage et au chai que Camille
déploie le mieux ses ailes !

les Sols Le cru Morgon

Les sols du Beaujolais sont souvent qualifiés d’acides et drainants. Cela signifie que la terre est pauvre, parfaite pour le gamay. Les origines géologiques et pédologiques du Beaujolais font de cette région viticole un endroit totalement unique dans l’histoire des vins de France…

Il y a plus de 500 millions d’années, une intense activité géologique volcanique sous-marine ainsi que d’une importante collision entre deux continents de l’époque ont donné naissance à un ensemble montagneux de forme massive. Comme le refroidissement magmatique s’est fait lentement, la formation de la roche a ensuite été caractérisée par son grain grossier (ce détail prendra tout son sens plus tard…).

Après la montée des océans, l’ensemble est devenu une île dont le Massif central français d’aujourd’hui en composait le centre et le Beaujolais actuel, une partie des côtes. Durant toute la période de la montée des eaux, les crus du Beaujolais n’ont jamais été immergés. D’où l’absence de calcaire.

Le granite métamorphique qui les constituait a peu à peu pris la forme schisteuse composée de silice, de quartz et de manganèse. Grâce à l’érosion lente et douce du grain grossier de la roche (le revoici), notre région a été superficiellement recouverte d’un sable appelé « gore », un terme spécifique pour désigner la granulométrie particulière de cette couche arable, d’un niveau variant de seulement quelques centimètres jusqu’à 1 mètre.

En plus du fait que les crus du Beaujolais n’ont jamais été immergés, il est important de noter que lors de la glaciation, ils n’ont jamais été érodé non plus (les glaciers s’arrêtant quelques dizaines de kilomètre plus au nord). Cela signifie qu’ils n’ont jamais été évacué de leur couche de surface. Cela leur octroie une nature unique, exclusive à notre région.

L’appellation « Morgon », que nous produisons, repose sur un sol dit de « roche pourrie », c’est-à-dire provenant de la décomposition de ces roches éruptives. Cette roche effritée confère beaucoup de caractère au vin.

Aujourd’hui, cinq lieux-dit composent l’appellation Morgon :
Les Micouds, Corcellette, Grand Cras, Les Charmes et Côte du Py.
la Côte du Py est la seule colline de l’appellation. Elle est issue de remontées
magmatiques plus récentes, composées de granites plus homogènes appelée
« pierres bleues ». Ces sols sont encore plus pauvres que les précédents et donnent
une production plus concentrée, reconnue comme étant encore plus prestigieuse.

le Cépage

Le gamay est le fruit d’un mélange entre le gouais et le pinot noir, comme le chardonnay. Le gamay et le chardonnay sont pour ainsi dire « frère et sœur » puisqu’ils sont issus du même croisement génétique.

Le gamay a été sélectionné entre le 15e et le 16e siècle comme cépage unique du Beaujolais afin de produire du vin pour la ville de Lyon. Solide et productif, il est susceptible d’engendrer des vins inintéressants s’il est cultivé dans un terrain trop généreux. Il peut toutefois offrir un résultat plus que qualitatif en terrains pauvres

Au Domaine Lapierre, et comme la majorité de nos confrères, nous pratiquons une taille plutôt restrictive dite « en gobelet » afin de contenir la vigueur du gamay et son rendement potentiellement haut. Notre densité de plantation est de 10 000 pieds par hectare afin de provoquer une concurrence entre les ceps de vigne, pour un meilleur contrôle de notre production et de la qualité de celle-ci.

Les arômes typiques du gamay sont ceux de la framboise, de la cerise, de la violette et de la reglisse. Le gamay produit des vins assez fruités et charmeurs.

le Climat

Bien que notre climat soit dit « tempéré océanique », si vous séjournez dans le Beaujolais, vous risquez d’être surpris par notre proximité géographique avec les Alpes… En somme, deux types d’influences dominent notre climat : le côté méridional et l’influence septentrionale (dite continentale).

Le Beaujolais a ainsi la chance d’être marqué par quatre saisons très distinctes. Nos hivers sont froids et pluvieux et cette pluie ressource heureusement la nappe phréatique. Les printemps sont en général plutôt chauds et humides, suivis d’étés secs et arides, parfois caniculaires ! Les automnes nous offrent des alternances entre journées chaudes et nuits fraîches (ou froides), ce qui est excellent pour les fins de maturation du raisin, juste avant les vendanges.